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Le corps—
Chaque époque a créé son corps idéal. Cet idéal dessine une image du corps.
Aujourd’hui on met en avant un corps mince et fin. Mais tu te rends bien compte lorsque
tu regardes les tableaux de la peinture classique qu’il fut un temps
où l’on préférait les corps plus ronds et plus enveloppés.
L’image du corps change au cours de l’histoire, en fonction des styles,
mais aussi des espaces géographiques, urbains et sociaux. La danse montre ces transformations.
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La diversité des corps—
Le corps de la danse classique
Le corps du bharata natyam
Le corps du gumboot
Le corps de la danse flamenca
Le corps de la danse post-modern
Le corps de la danse d'expression
Le corps du tango
Le corps de la break dance
Le corps de la danse butô (Japon)
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Le corps en mouvement : une expérience sensible—
Les images de corps ne sont pas des modèles auxquels les danseurs doivent ressembler. L’image d’un corps sans poids de la danse classique, l’image d’un corps en déséquilibre de la danse butô, l’image d’un corps puissant et combatif du break dance ouvrent sur une façon d’être dans le mouvement. Être dans le mouvement c’est faire l’expérience de son propre poids, de sa relation au sol et à l’espace, de son imaginaire.
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Le geste : la rencontre de l'imaginaire du danseur et du spectateur—
Le corps de la danse classique
L'élévation du danseur/de la danseuse classique commence par le placement, c'est-à-dire une certaine organisation du corps par rapport au sol et à l'espace. L'allongement des jambes, la souplesse des bras, l'étirement du buste, la tenue droite de la tête suppose une bonne organisation des appuis au sol. Le poids est également réparti sur les deux pieds. Bien se placer c'est aussi une manière de porter le regard, d'imaginer l'espace qu'on a dans le dos.
Le corps du bharata natyam
Le corps du gumboot
Le corps de la danse flamenca
Le corps de la danse post-modern
Le corps de la danse d'expression
Le corps du tango
Le corps de la break dance
Le danseur/la danseuse break utilise le sol comme un appui pour se repousser. L'espace dans lequel il/elle danse est celui du cercle. Il/elle ressent autant le regard des spectateurs que le regard des autres danseurs contre lesquels il/elle combat. Cette sensation lui donne une énergie qu'il transmet dans sa danse, et le pousse à faire une figure à la limite de ce qui est possible de faire.
Le corps de la danse butô (Japon)
Le danseur/la danseuse butô ne descend pas vraiment au sol. Il/elle chute sans pour autant se laisser tomber. Chuter est une véritable prouesse artistique aussi exigeante qu'une figure acrobatique. Il/elle est possible de tomber de multiples façons, en fonction de la partie du corps qui chute en premier, de la manière dont le danseur/la danseuse va toucher le sol (en s'appuyer, en s'y cognant, en s'étalant) mais aussi en fonction de son orientation dans l'espace. Tous ces éléments sont liés à son imaginaire. S'il/elle imagine tomber comme une pierre, il/elle va se cogner au sol. S'il/elle imagine tomber comme une feuille, il/elle va chercher à flotter un peu pendant la chute. S'il/elle imagine tomber comme de l'eau, il/elle va chercher à couler sur le sol.
Le corps de la danse classique
Le corps du bharata natyam
Le corps du gumboot
Le corps de la danse flamenca
Le corps de la danse post-modern
Le corps de la danse d'expression
Le corps du tango
Le corps de la break dance
Le corps de la danse butô (Japon)
Le danseur/la danseuse est sur les fesses. Est-ce que le danseur/la danseuse vient de tomber ? Cherche-t-il/elle à se relever ? N'est-il/elle pas toujours en train de tomber ?
Il/elle a les jambes et les bras pliés. Ses mains et ses pieds sont crispés. Pourquoi fait-il/elle une grimace avec son visage ? Dans quel univers est-il/elle ? Sous une pluie diluvienne ? Dans une forêt menaçante ? Dans un lieu inconnu ?
Est-il/elle aussi âgé qu'il/elle en a l'air ? Ne ressemble-t-il/elle pas à un enfant qui se réveille en sursaut ?