—
Les repères
—

Être artiste ne signifie pas être coupé du monde extérieur. C’est pouvoir, chacun avec son art, dire le monde et le dénoncer ; faire réagir le spectateur/la spectatrice en libérant son esprit et sa parole. L’art est, parfois, un acte politique.

Moyen ou finalité, la technologie numérique bouge les lignes du spectacle, travaille sur les espaces, accompagne les gestes en les amplifiant ou les déformant. La perception que l’on a du corps en est modifiée, il s’en trouve amplifié, augmenté, parfois démultiplié.

L’écriture cisèle le geste dans l’espace, elle lui détermine une ligne de conduite dont l’interprète doit se saisir sans laisser de place à l’imprévu. C’est alors le/la chorégraphe qui mène la danse.

Que le geste s’appuie sur le livret dans les ballets classiques ou que les interprètes mêlent gestes et paroles en danse contemporaine, les ressorts de la dramaturgie ont toujours été utilisés par les chorégraphes. Force est de constater qu’aujourd’hui, corps et voix s’unissent pour dire le monde encore plus fort.

Souvent reliée à la musique minimaliste ou répétitive, la danse procède des mêmes outils de composition : répétition de mouvements ou de structures altérés par de subtils changements. En l’absence de narration, c’est alors la perception du mouvement qui est sollicitée chez le spectateur/la spectatrice.

On peut improviser à partir d’un concept, d’une idée, d’un texte, d’une sensation… C’est une technique utilisée par les artistes pour créer, soit une œuvre dans son intégralité, soit simplement un passage dans un spectacle. On l’associe souvent à une idée de liberté.

En danse, point de frontière entre les arts et les disciplines. Cirque, musique, art plastique, littérature, théâtre, le mouvement dansé se nourrit et développe un nouvel espace de création, sans limite et sans barrière à l’imagination.

D’où viennent ces courses, ces sauts, ces rondes si ce n’est de traditions séculaires, populaires, à partir desquelles la danse, aujourd’hui comme hier, s’inspire et se nourrit pour inventer le présent !

Sortir du cadre ou du théâtre, réinventer un espace pour le geste, modifier le regard du spectateur/de la spectatrice, interroger les règles établies, c’est ce que propose la performance. La forme conventionnelle du spectacle est remise en question, l’artiste (se) donne à voir différemment.

Une communauté d’artistes, un collectif, c’est avant tout une façon de penser l’art et la création ensemble et non individuellement. Chacun apporte à l’œuvre sa singularité et son talent, sa pierre à l’édifice. La synthèse de ce travail d’équipe est réalisée par le/la chorégraphe.